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Site web du centre de formation

 
http://www.unicaen.fr/esix/

Université de Caen Basse-Normandie

L'ESIX Agro alimentaire de Caen

Une formation de cadres de haut niveau, résolument tournée vers les Filières Viandes

Mars 2013

L'ESIX est jeune, mais elle a énormément d'atouts.

Le "pôle de Caen" constitue une référence et un vivier en matière de formation de cadres pour les filières viande depuis 50 ans, date de la création du CLEVUC, en 1963. L'Université de Basse Normandie a, en effet, délivré environ 1700 diplômes (CLEVUC, ILVENUC, IUP et maintenant ESIX). Plus d'un tiers de ces jeunes cadres (soit approximativement 600) ont intégré des postes à responsabilité dans le secteur des produits carnés.

Aujourd'hui encore, la «jeune» ESIX reste résolument tournée vers la filière viande.

La participation de la FNICGV dans les différentes instances décisionnelles de la formation, permet un suivi - voir un réajustement - de la formation, en fonction des réalités et des besoins des filières.

Notre formation tire son succès d'une approche pédagogique professionnalisée, dans un contexte scientifique de haut niveau. Le caractère professionnalisé de notre formation transparaît au travers de l'importance des travaux en Halls de technologie, au travers des nombreuses interventions faites par des cadres en poste, au travers des stages et sujets tutorés conduits durant la formation, aux travers des visites et de la participation à des colloques.

 

Plan

1. L'Université de Caen Basse Normandie (UCBN) : 50 ans d'expérience en matière d'Agro alimentaire. avec. initialement. une spécificité vis-à-vis des filières produits carnés et produits laitiers.

1.1 Une formidable histoire de 50 ans

1.2 Un soutien constant de la FNICGV

1.3 Une forte représentativité des « ex de Caen» dans les postes à responsabilité des entreprises de la filière viande

2. Aujourd'hui, la «jeune » ESIX reste résolument tournée vers la filière viande, avec une approche pédagogique professionnalisée, dans un contexte scientifique de haut niveau.

2.1 Organisation

2.2 Moyens humains

2.3 Moyens techniques : des halls de technologie au centre de la formation

2.4 Les enseignements

2.5 Les stages en entreprise

2.6 Les visites d'entreprises, la participation des étudiants à des salons

2.7 Les colloques

3. Devenir des jeunes diplômés

3.1 Préambule

3.2 Préparation à l'emploi

3.3 Insertion professionnelle des jeunes diplômés de I'ESIX

 

 

1.L'Université de Caen Basse Normandie (UCBN) : 50 ans d'expérience en matière d'Agro alimentaire.

 

1.1 Une formidable histoire de 50 ans

En 2013, l'Université de Basse Normandie fêtera 50 ans d'enseignement supérieur en Agro alimentaire. Ce haut lieu de l'enseignement a placé de très nombreux cadres de talent dans les entreprises de transformation du lait et des viandes. L'actuel département en agroalimentaire de I'ESIX, situé sur les sites de Caen et Saint-Lô n'est autre que la forme moderne du CLEVUC (Centre du Lait et des Viandes de l'Université de Caen) créé en 1963, devenu I'ILVENUC (l'Institut du Lait, des Viandes et de la Nutrition de l'Université de Caen) en 1989, puis I'IUP agro-alimentaire de Caen en 1993 et enfin I'ESIX en 2009 après une fusion avec I'EICécole d'ingénieurs de Cherbourg, elle-même fondée en 1993.

Sans cesse en mouvement pour accompagner les filières, cette école forme aujourd'hui des ingénieurs en agroalimentaire pour les filières viandes, lait, produits de la mer, et végétaux. L'ingénieur diplômé maîtrise les compétences générales de l'ingénieur tout en étant un spécialiste de la production, de la qualité, de la sécurité et du développement des produits frais et transformés des filières ogre-alimentaires. Cette spécialité trouve naturellement sa place dans une région où l'industrie agro-alimentaire est le premier secteur de l'économie.

ILVENUCInstitut Universitaire Professionnel AgroAlimentaire de l'UniverSité de Caen Basse-NormandieESIX

 

50 ans d'expérience en matière de formation de cadres pour la filière viande :

un atout majeur pour la jeune ESIX,mais aussi l'impérieuse nécessité d'une plus grande visibilité externe de cette situation

 

1.2 Un soutien constant de la FNICGV

Le partenariat est très étroit entre I'ESIX et la FNICGV.

L'école est présidée par Bertrand DECLOMESNIL(voir photo ci-dessous), transformateur de viandes en Normandie et adhérent à la FNICGV.

Bertrand DECLOMESNIL, Président de I'ESIX

 

En outre, la participation de la FNICGV dans les différentes instances décisionnelles de la formation, permet un suivi - voir un réajustement - de la formation, en fonction des réalités et des besoins des filières.

Au quotidien, les liens entre la FNICGV, ses adhérents et I'ESIX sont constants, nous en voulons pour preuve, la collaboration de la fédération et de ses opérateurs pour :

Le recrutement des candidats à l'entrée dans l'école.

Les interventions d'adhérents dans l'enseignement.

L'accueil des étudiants lors de visites d'entreprises.

La collaboration dans des sujets innovants (cf point 2.5), l'accueil de stagiaires, que ce soit en 1ere, 2eme ou 3eme année.

Et bien évidemment l'intégration de jeunes diplômés au travers de la proposition de CDD ou CDI.

Au-delà de ce qui vient d'être exposé, la FNICGV reste le premier organisme professionnel qui, depuis de nombreuses années, contribue très significativement au fonctionnement de I'ESIX au travers du versement de la taxe d'Apprentissage.

 

1.3 Une forte représentativité des « Anciens de Caen >> dans les postes à responsabilité des entreprises de la filière viande

Depuis la création du CLEVUC en 1963, l'Université de Basse Normandie a délivré environ 1700 diplômes ! Plus d'un tiers de ces jeunes cadres (soit approximativement 600) ont intégré des postes à responsabilité dans le secteur des produits carnés.

Concernant spécifiquement I'ESIX, il est extrêmement difficile de tirer des tendances fiables, car notre formation est « jeune », avec seulement 2 promotions sorties, soit un total de 71 diplômes délivrés. En outre, les attaques médiatiques incessantes - justifiées ou non - dont fait l'objet la filière depuis plusieurs années constituent, plus que jamais, un handicap réel à l'orientation des jeunes diplômés vers cette filière.

Comme nous le rappellerons maintes fois, et à l'image des actions engagées par la filière pour reconquérir le consommateur (Feuille de route des Etats Généraux d'INTERBEV, 2012), notre jeune structure a un travail conséquent à conduire auprès des étudiants et des entreprises en matière de communication, afin de rester ce haut lieu de l'enseignement supérieur, au service de la filière. Sur ce plan, et au­ delà de l'appui de la Fédération, le réseau des Anciens constitue un de nos atouts essentiels.

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2. Aujourd'hui, la « jeune » ESIX reste résolument tournée vers la filière viande, avec une approche pédagogique professionnalisée, dans un contexte scientifique de haut niveau.

2.1 Organisation de l'Ecole

2.1.1 Les instances de concertation, de décision, la direction

Les statuts de l'Ecole Supérieure d'Ingénieurs de l'Université de Caen Basse-Normandie (ESIX Normandie) ont été approuvés par le conseil de l'Ecole d'Ingénieurs de Cherbourg le 29 janvier 2009, par le conseil de I'IUP agroalimentaire le 30 mars 2009, par le Conseil d'Administration de l'Université de Caen Basse-Normandie le 30 avril 2009.

La composition et les compétences des instances de concertation et de décision de l'école sont précisées dans les statuts : conseil de l'école, conseil de perfectionnement, comité de direction.

L'école est organisée en département ; chaque département dirigé par un directeur et est doté d'un conseil.

David HOUIVET, Directeur de I'ESIX

2.1.2 Organisation de l'Ecole : les Services Transversaux

Plusieurs fonctions supports sont identifiées au sein de l'école. Ces fonctions servent à mettre en œuvre la politique de l'école en matière d'actions transversales. Elles sont pilotées par le responsable administratif. Au sein des départements, ces fonctions sont relayées par un ou des délégués. Les fonctions identifiées sont les suivantes : finances. communication. concours. relations internationales, relations industrielles, formation continue, ...

2.2 Les ressources humaines

2.2.1 Les enseignants permanents

Concernant spécifiquement le Département Agro Alimentaire, 14 enseignants sont permanents dont 5 sont PAST (Personnel Associé à Temps Partiel). Outre leur mission à I'ESIX, ces agents disposent d'une activité principale en entreprise ou en centre technique et contribuent ainsi significativement à la professionnalisation des enseignements. L'ESIX dispose d'un« Monsieur Produits carnés» en la personne de Philippe CARTIER.

2.2.2 Les enseignants vacataires

L'équipe pédagogique est complétée par environ 70 enseignants vacataires, dont les 3/4 sont des ingénieurs ou consultants intervenant et/ou fortement impliqués dans le milieu industriel.

2.2.3 Le personnel administratif et technique

L'école comprend 34 personnels administratifs et techniques répartis sur les 3 sites (Caen, Saint-Lê, Cherbourg). Indépendamment des Services Transversaux, 5 personnes sont spécifiquement affectées au Département Agro Alimentaire : 2 administratifs, 1 ingénieur d'études et 2 techniciens.

2.3 Les moyens matériels : des halls de technologie au centre de la formation

La formation d'ingénieurs en Génie agroalimentaire repose sur une alternance de phases de formation théorique où sont approchés les concepts et les méthodes, avec des phases d'observation et d'application au cours desquelles l'étudiant découvre la réalité des choses et met en pratique réelle les méthodes et concepts étudiés, condition indispensable à une parfaite assimilation ainsi qu'à l'affirmation des compétences. Cette alternance est assurée dès la première année par des visites d'entreprises et un stage ouvrier, utile à la confirmation des vocations. Elle se prolonge en deuxième année et en troisième année par des enseignements pratiques et des projets dans des Halls technologiques spécialisés équipés de pilotes industriels puis par un stage d'étude de deux à trois mois en entreprise (2ème année) et par un stage à thème de 5 à 6 mois en entreprise (3ème année).

Ces halls technologiques sont au nombre de 4:

1 : des locaux à Villers-Bocage 30 km de l'Université) en copropriété avec l'Institut de l'Elevage (180 m2 en propre et 280 m2 communs) et à proximité immédiate de BROCELIANDE (Industrie de Salaisons) et d'ELIVIA (propriétaire d'un abattoir, d'une entreprise de découpe et d'une entreprise de salaison) pour la réalisation de travaux pratiques de découpe des viandes de boucherie.

Hall de découpe et technologie des viandes en copropriété avec l'Institut de l'Elevage

2 : un hall technologique Recherche & Développement de 500 m2 , dédié à la transformation « des produits solides » situé à Saint Lô, appartenant en propre à I'ESIX, et doté d•équipements multiproduits pour la préparation, la transformation, le conditionnement de viandes, charcuterie, produits de la mer et végétaux. Ilest dédié à la réalisation des travaux pratiques de génie alimentaire (produits charcutiers) ainsi qu'aux activités de recherche de nos partenaires privilégiés, tout particulièrement l'Institut de l'élevage. Ilest également tourné vers les entreprises IAA pour des collaborations Recherche & Développement dans le cadre des projets de fin d'études des élèves ingénieurs et des stages en entreprise.

Hall ESIX de Saint Lô
à Boulogne-sur-Mer (Piateforme d'Innovation Nouvelles Vagues et CFPMT: Centre de Formation des Produits de la Mer et de la Terre) pour les produits de la mer.

à St Lô (à 60 km de l'Université, 3/4 heure de trajet) : hall technologique de I'ENIL de Saint Lô Thère d'environ 2000 m2 équipé pour le génie des procédés dans les principaux secteurs de l'agro-alimentaire mais principalement les produits laitiers.

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2.4 Les enseignements

2.4.1 Nature, contenu et organisation des enseignements

La formation d'ingénieurs en Génie agroalimentaire est construite autour d'un référentiel2 de compétences établi en partenariat avec les industriels du secteur agroalimentaire. D'une manière très générale, les compétences apportées, et évaluées au cours de la formation, sont divisées en 5 pôles transversaux déclinés chacun en missions/activités en entreprise qui correspondent aux objectifs pédagogiques présentés ci-après :

Pôle 1 : Process -Génie industriel alimentaire (GIA)

Pôle 2: Produits- Sciences de l'aliment

Pôle 3 : Qualité - Sécurité- Environnement

Pôle 4: Gestion de l'entreprise

Pôle 5 : Ressources humaines et communication

L'organisation pédagogique des enseignements est construite autour d'un modèle traditionnel comprenant des cours magistraux, travaux dirigés et travaux pratiques, auxquels s'ajoutent des conférences, projets et stages avec participation active des étudiants pour libérer leurs compétences et leur créativité individuelle et collective.

La logique de conception et d'évolution des enseignements est d'assurer une formation généraliste et pluridisciplinaire dans le domaine de l'agroalimentaire, de manière à assurer aux diplômés à la fois une intégration rapide dans tous les secteurs industriels relevant de ce domaine et une entière adaptabilité aux réalités spécifiques de chacun de ces secteurs.

La formation couvre des matières aussi variées que les bases d'agronomie, la microbiologie, la biochimie, la biologie moléculaire, les biotechnologies et les sciences et techniques de l'ingénieur. Elle vise aussi à l'acquisition d'une culture scientifique, technique, humaine, industrielle et managériale suffisamment solide pour que les diplômés puissent atteindre des positions élevées dans leur entreprise, tant en production qu'en qualité et recherche et développement. Enfin, le développement de compétences dans les techniques de l'information et de la communication, l'encouragement à la mobilité internationale et la maîtrise de deux langues étrangères sont destinés à apporter aux futurs ingénieurs la capacité d'évoluer dans le contexte mondial qui les entoure.

2 Une réflexion avec les entreprises agro-alimentaires régionales, nationales et internationales (avec notamment le concours de I'ARDEFA, de I'ANEA, de la FNICGV) a permis de structurer la formation d'ingénieurs en génie agroalimentaire adaptée aux besoins des industriels.

 

Les diplômés maîtrisent les procédés développés dans les industries agroalimentaires et les outils de production. Les enseignements de mathématiques, mécanique et systèmes automatisés ainsi que bon nombre de matières de la spécialité (opérations unitaires, sciences et technologies alimentaires, gestion de production) sont les garants de ce sode de connaissances.

Les diplômés ont une connaissance opérationnelle des matières et produits transformés. Ils disposent d'une très large palette de compétences car la formation s'appuie à la fois sur la biologie, la biochimie, la microbiologie et l'analyse.

Les compétences permettant de développer et d'optimiser la qualité, la sécurité et le développement durable sont acquises au cours d'enseignements magistraux et pratiques au cours des trois années.

Au cours des trois années de la formation, les enseignements de sciences économiques et sociales sont conséquents. La connaissance du monde de l'entreprise et des enjeux économiques des diplômés est complétée par de nombreuses visites d'entreprises.

Enfin, les stages, présents chaque année, constituent une immersion de 8 à 10 mois dans la ..vraie vie.. d'une entreprise au cours de l'ensemble de la formation.

Beaucoup de travaux pratiques consacrés aux matières scientifiques (microbiologie alimentaire, analyse biochimique, génie enzymatique,...) fonctionnent en mini-projets associant quelques étudiants. L'évaluation est pratiquée sous la forme d'un rapport rédigé comme une publication ou d'un exposé construit comme un séminaire scientifique. Le but est de développer les capacités à entreprendre des recherches et en communiquer les résultats et les motivations.

La maîtrise de deux langues étrangères et l'obligation d'un stage à l'étranger assurent l'ouverture internationale des diplômés de la formation d'ingénieurs en Génie agroalimentaire.

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2.4.2 Une démarche pédagogique partagée au sein d'un réseau européen de formation à l'excellence en innovation alimentaire.

L'ESIX Normandie au travers de son département agroalimentaire fait partie des partenaires du projet « Initiatives d'excellence en formations innovantes >> (IDEFI) Ecotrophelia. Ce projet a pour but de créer un réseau national et européen de formation à l'excellence en innovation alimentaire.

Quatre axes de développement sont actuellement poursuivis :

  1. la mise en place d'un réseau national de formation d'excellence à l'innovation alimentaire.
  2. la construction d'une chaire internationale sur l'éco-innovation alimentaire, composante essentielle du développement durable dans le secteur alimentaire.
  3. le développement d'un système innovant de management et de conduite de réseau.
  4. la mise en place d'un réseau européen, afin d'enrichir les échanges nationaux par le partage de méthodologies pédagogiques.

2.4.3 Zoom sur l'enseignement relatif aux Filières des produits carnés

Comme souligné précédemment, la formation de cadres de haut niveau dédiés aux filières viandes - tout particulièrement en production - reste une spécificité forte et une priorité affichée de I'ESIX.

Le contenu du programme pédagogique présenté succinctement ci-dessus, l'importance des travaux en hall de technologie, la place accordée aux interventions faites par des professionnels en attestent. Les lignes qui suivent viennent illustrer plus précisément certains aspects de la formation ESIX relative aux filières.

Deux Unités d'Enseignement sont spécifiquement dédiés au produit « Viande», il s'agit de l'Unité 8.1 de la 2eme année et de l'Unité 9.5.1 de la 3eme année que nous nous proposons de présenter ici (Au-delà des enseignements généraux (Sciences de l'ingénieur), des cours «transversaux» (opérations unitaires, productions animales, démarche HACCP, référentiel IFS, Norme ISO 22000, par exemple) qui ne seront pas exposés ci-dessous).

L'Unité d'Enseignement 8.1 « Technologies des filières viande »

L'objectif de cette Unité d'Enseignement de 134 heures est de faire en sorte que l'étudiant acquière une bonne connaissance du produit viande, ainsi que des différentes étapes de leur élaboration, « de la fourche à la fourchette ».

L'appellation « Viande» fait ici référence aux viandes de boucherie, ainsi qu'aux produits de charcuterie. Il s'agit donc de transmettre aux futurs diplômés les fondamentaux en matière de :

  • Technologie des produits carnés: abattage, découpe, pièçage, conditionnement, procédés de charcuterie - salaison (saumurage des viandes, barattage, cutterage, cuisson, ....)
  • Qualités intrinsèques des carcasses (classement, rendement, adaptation aux marchés, ....), des viandes de boucherie (tendreté, couleur, flaveur..) et des produits de charcuterie (différents rendements, flaveur, teneur en ingrédients, etc.)

Deux particularités de cet enseignement méritent d'être soulignées

  • l'importance de la place réservée aux Travaux Pratiques en halls de technologie.
  • le fait que la totalité des enseignements en salle soit assurée par des formateurs exerçant une activité en filière viande.

La première caractéristique de cette Unité d'Enseignement est l'importance des Travaux Pratiques, ces derniers recouvrent en effet 60 heures. Ce travail« en bottes» se déclinent en 2 modules de respectivement 32 et 28 heures.

Le 1er d'entres-eux, d'une durée de 32 heures, consiste en une initiation à la pratique de la découpe des carcasses d'animaux de boucherie. Ce module est réalisé par le Service Viande de l'Institut de l'Elevage à Villers Boccage, site sur lequel ce partenaire dispose d'un atelier de découpe agréé CEE et de la proximité d'un abattoir de 40 OOOT.

Travaux Pratiques de Découpe en 2ème année (Institut de l'Elevage, 14310 Viliers Boccage)

 

Il est important de rappeler que durant cette formation, encadrée par 2 agents, les étudiants « mettent vraiment la main à la pâte », et ne se contentent pas d'assister à une démonstration de découpe. Ceci constitue, à notre connaissance, une expérience unique - mais aussi essentielle - dans un cursus de formation d'ingénieurs. En outre, les étudiants bénéficient en parallèle d'un cours d'anatomie, réalisé par un vétérinaire, de façon à mieux appréhender la complexité de la découpe française des carcasses, notamment pour l'espèce bovine.

Le second module de Travaux Pratiques, réalisé dans notre Hall de Saint Lô, assure aux étudiants une formation pratique à la fabrication de produits de charcuterie. Là encore, la qualité de l'enseignement reçu est assurée par la présence de matériel performant5 , par le professionnaliste des formateurs et par le faible nombre d'étudiants (un maximum de 12) amenés à manipuler simultanément. Concrètement, ce module consiste à étudier les paramètres de fabrication de 6 « produits phare», à savoir le jambon cuit, le saucisson sec, 2 recettes de pâtés dont une mousse de foie, et 2 types de saucisses.

Travaux Pratiques de Charcuterie sur le Hall ESIX de Saint Lô : désossage d'un jambon (fabrication de jambon cuit) et un des équipements novateurs en matière de découpe de portions consommateur (découpe ultrasons)

4 Par étudiant, réalisation pratique du désossage d' un collier basse côte, d'une raquette, d'un capa, d'un déhanché et d'une boule de cuisse de gros bovin, et d'une demie carcasse de veau.

5 Au-dedu matériel « basique» associé aux techniques de charcuterie-salaison (injecteur, barate, cutter, hachoir, mélangeur, cellules de fumage, de cuisson, matériels de conditionnement....), ce hall présente la particularité de disposer d'équipements de

pointe en matière de découpe de portions consommateur (découpe laser, jet d'eau, à ultrasons)

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2.5 Les stages en entreprises

 

La Place des stages dans la formation

Outre le stage de fin d'études de 26 semaines qui occupe le dernier semestre de la formation, les futurs ingénieurs effectuent un stage ouvrier de 4 à 8 semaines à la fin de la première année et un stage d'étude de 4 à 8 semaines à la fin de la 2eme année. L'un de ces trois stages a lieu à l'étranger. Ces stages se déroulent en milieu professionnel spécialisé dans l'agroalimentaire.

Proposé par l'entreprise et sous la responsabilité du maître de stage, le sujet de stage doit permettre à l'étudiant de mettre en application ses acquis et de se former en entreprise.

En fin de première année, un stage ouvrier est demandé, d'une durée de quatre semaines minimum en juillet et/ou en août. L'élève-ingénieur remet un court rapport, où il fait l'état de ses réflexions sur :

  • l'organisation du travail dans l'entreprise, les relations sociales et le management,
  • la prise en compte de l'hygiène et la sécurité au travail.

En fin de deuxième année, un stage d'étude de quatre à huit semaines est effectué par les étudiants. Les thèmes suivants peuvent être abordés : réalisation d'un suivi matière sur un produit, sur une chaîne de production, quantification de non-conformités, établissement de standards de productivité, expertise d'activité de base (NEP, chaîne du froid, consommation d'eau ou d'énergie ...). L'élève-ingénieur remet un court rapport, où il fait l'état de ses réflexions sur :

  • l'organisation du travail dans l'entreprise,
  • la démarche suivie pour répondre à la problématique, les résultats obtenus.

En troisième année, un stage de 26 semaines, correspondant au sixième semestre, a pour objet de faire connaître à l'élève l'environnement de la production et l'importance de la fonction gestion de production. Durant le stage une mission d'assistant ingénieur est confiée à l'élève ingénieur. Le futur ingénieur assume des tâches d'organisation et de gestion de production. Ce stage fait l'objet d'un rapport et d'une soutenance.

Recherche du stage

La recherche du stage est réalisée par les étudiants sous la responsabilité d'un enseignant. La mission de ce dernier est d'accompagner l'étudiant par la mise à disposition de fichiers. L'expérience acquise nous permet de disposer d'un réseau labellisé d'entreprises partenaires en France et à l'international.

Suivi des stages

Pour chaque stage, l'étudiant est encadré par un tuteur universitaire. Il s'agit d'un enseignant de l'équipe pédagogique de la formation d'ingénieurs qui est l'interlocuteur institutionnel vis-à-vis de l'entreprise. Ce tuteur s'assure que le stage se déroule au mieux

en consultant périodiquement (par courrier, téléphone, courriel ou visite) à la fois le stagiaire et le maître de stage. En cas de problème pour l'une ou l'autre des parties, ce tuteur joue le rôle de médiateur, et communique les éléments à l'équipe pédagogique qui en discute de manière à trouver les solutions les plus adaptées.

Outre le tuteur universitaire, le stagiaire est encadré par un maître de stage désigné par l'entreprise.

Evaluation des stages

Les stages de première et deuxième année font l'objet d'un rapport dont l'évaluation est réalisée par un enseignant de la formation.

Le stage de fin d'études fait l'objet de la rédaction d'un rapport écrit et d'une soutenance orale devant un jury constitué d'enseignants universitaires et de professionnels. Le maître de stage est invité à assister à la soutenance. Le jury s'engage à respecter la confidentialité du travail présenté.

Pour l'ensemble des stages, l'entreprise remplit une fiche d'appréciation du stagiaire en termes d'intégration dans l'entreprise, évaluant à la fois son comportement général ainsi que ses aptitudes intellectuelles et professionnelles.

Les modalités pratiques d'organisation et d'évaluation des stages sont détaillées dans le livret des études. Un document complémentaire précise les consignes et la grille d'évaluation des stages pour les responsables en entreprises.

Les stages à l'étranger

Comme indiqué, au cours de la formation, l'un des 3 stages doit être effectué à l'étranger (Grâce aux accords ERASMUS signés, les élèves ingénieurs peuvent effectuer une année complète de leur formation dans le cadre d'un master d' une université européenne partenaire. Le département agroalimentaire de I'ESIX Normandie a trois accords avec l'étranger).

Ainsi, l'ensemble des différentes promotions a effectué un stage d'une durée moyenne de 7 semaines dans un pays dans une langue autre que la langue maternelle. La très grande majorité des stages (86%) s'est effectué dans un pays de l'Europe, et plus précisément en Grande Bretagne à raison de 37%. Les Pays-Bas, l'Espagne et l'Irlande constituent également une destination privilégiée pour les stages en entreprises agroalimentaires pour les étudiants de la formation. Ilest à noter que de plus en plus d'étudiants choisissent d'effectuer au moins 2 des 3 stages à l'étranger.

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2.6 Les visites d'entreprises, la participation des étudiants à des salons, colloques

2.6.1 Visites d'entreprises et salons

Que ce soit, en 1ère. 2ème ou 3eme année, les visites d'entreprises ainsi que la participation à des salons- voir à des colloques- viennent utilement compléter la formation des étudiants.

En matière de produits carnés et concernant l'année scolaire en cours, les étudiants ont bénéficié des visites suivantes ;

  • La station expérimentale d'élevage de veaux de boucherie de l'institut de l'Elevage, située au Rheu.
  • L'abattoir et l'atelier de découpe d'Eiivia.situé à Villers Boccage.
  • L'unité de charcuterie- salaison de Brocéliande,également située à Villers Boccage. L'entreprise de Plats cuisinés Celtic, situé à Laillé.
  • L'abattoir, les ateliers de découpe et transformation et la plate forme de surgélation des AIM,situées à Saint Cécile. (visite prévue en fin de semestre).

Par ailleurs, 2 visites de salons ont eu lieu : le SPACE, ainsi que le SIAL.

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2.6.2 Colloques

En 2012, notre école a été co-organisatrice des 14èmes Journées de la Science du Muscle et des Technologie de la Viande avec l'Institut de l'Elevage, l'INRA de Rennes et I'IFIP. Cette manifestation a également bénéficié de l'appui du Pôle de Compétitivité VALORIAL, qui a réuni sa Commission Viande à cette occasion.

Les JSMTV sont organisées tous les 2 ans à l'initiative du GIS « Muscle, Viande et Produits Carnés » par :

  • les établissements de recherche et d'enseignement supérieur : INRA, Universités et Ecoles du Secteur Agroalimentaire ou Agronomique.
  • les instituts de recherche et développement: Institut de l'Elevage, IFIP, ITAVI, ADIVet CTCPA.

Ces journées sont à destination de tous les acteurs des filières de production et de transformation de viande, scientifiques comme industriels. Elles constituent un moment privilégié d'information et d'échanges sur la recherche, ses applications, et les préoccupations des opérateurs techniques et économiques du secteur viandes et produits carnés (terrestres et aquacoles). Notre implication dans cette 14ème édition témoigne bien de notre ancrage sur la filière des produits carnés.

Cette édition a été un réel succès car elle a regroupé plus de 270 participants. Sur ce plan, nous avons souhaité que les étudiants de 2ème et 3èmes années assistent à ces journées.

Pour cette 14ème édition, les communications étaient organisées selon cinq sessions thématiques et complétées par une table ronde concernant «L'assainissement des contaminations des viandes : aspects techniques et réglementaires ; position des filières et de la DGAL », à laquelle Philippe CARTIER a participé.

Chaque session comprenait une ou plusieurs conférences 12 par des intervenants invités par le comité scientifique, des communications orales courtes, des communications par posters. Un recueil comprenant l'ensemble des textes des conférences, communications orales et posters a été remis à chaque participant lors des Journées et est disponible sur le site www.jsmtv.org

Ces journées, en crédibilisant les propos enseignés, ont été fort profitables aux étudiants. Par ailleurs, elles leur ont permis de mieux appréhender la complexité des relations entre chercheurs et industriels. Enfin, il convient de signaler que bon nombres d'étudiants n'ont pas hésité à poser des questions tout à fait pertinentes aux intervenants.

11 Joumées des Sciences du Muscle et de la Technologie des Viandes

12 Concernant la session « Hygiène », l' une des conférences a été faite par P CARTIER, sur le thème de la maitrise du danger STEC sur la filière des viandes bovines

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3. Devenir des diplômés

3.1 Préambule

Comme souligné précédemment, l'ingénieur ESIX Agro est amené à occuper toutes les fonctions clefs de l'entreprise : production, qualité, logistique, approvisionnement, ordonnancement, commercial, recherches appliquées, etc., même si la fonction

« production » reste le domaine de prédilection de notre formation. En outre, après plusieurs années en entreprise, il n'est pas rare qu'un 'ex - diplômé accède à la direction générale d'un site, qu'il s'agisse d'une PME ou d'une unité d'un Groupe multi-sites.

Nombreux sont les parcours des ex-ILVENUC et ex-IUP qui en attestent. Comme nous l'avons évoqué en début de ce document, depuis la création du CLEVUC en 1963, l'Université de Basse Normandie a délivré environ 1700 diplômes. Plus d'un tiers de ces jeunes cadres (soit approximativement 600) ont intégré des postes à responsabilité dans le secteur des produits carnés. Un tel constat ne peut être fait à ce jour vis-à-vis de la formation ESIX, qui, rappelons le, est extrêmement «jeune », avec seulement 2 promotions sorties, soit un total de 71 diplômes délivrés.

3.2 Préparation à l'emploi

La préparation au projet personnel de formation est un des objectifs pédagogiques affichés de la formation d'ingénieurs et s'effectue de deux manières :

Dès la première année de formation, les étudiants suivent des enseignements pratiques d'insertion professionnelle leur permettant d'apprendre à savoir exprimer son parcours, se donner des objectifs pour rechercher un stage, construire des outils de communication pertinents de candidature: CV et lettre de motivation, mail..., mise en pratique d'entretien en face à face et par téléphone. La 2ème année est consacrée à l'élaboration du projet professionnel : les différentes étapes du bilan personnel et professionnel au projet, à la construction d'un projet professionnel réaliste et en cohérence avec sa personnalité. Enfin, durant la 3ème année ont lieu des simulations d'embauche via la rédaction d'un CV, d'une lettre de motivation et un entretien en présence d'un certain nombre de responsables des ressources humaines de différentes entreprises agroalimentaires.

Parallèlement à cette formation pratique de préparation à l'insertion professionnelle, les étudiants se voient présenter les différents métiers liés à la filière du Génie agroalimentaire par différents professionnels au travers de conférences, tables rondes (cf ce qui a été dit au préalable).

 

3.3 Insertion professionnelle des jeunes diplômés de I'ESIX

Les enquêtes menées auprès des deux premières promotions (2011 et 2012) de la formation permettent de connaîte la répartition de l'emploi des diplômés en fonction de la filière agroalimentaire et de l'activité.

Sur la base de ces données, il s'avère que 20% des jeunes diplômés intègrent des postes en filière viande. Force est de constater que ce chiffre est en décroissance, comparativement aux données antérieures (ILVENUC, IUP) qui révélaient qu'environ 33% des étudiants rejoignaient la filière viande. Plusieurs éléments, internes ou externes à notre école, peuvent être avancés pour justifier de cette situation, qui - il est important de le souligner - n'est pas inéluctable:

La formation dispensée au département agroalimentaire de I'ESIX Normandie porte sur les quatre grands secteurs de l'agroalimentaire que sont les produits carnés, les produits laitiers, les produits végétaux et les produits de la mer. Les formations ILVENUC et IUP étaient, quant à elles, essentiellement orientées sur les 2 premières filières citées. Nous devons faire en sorte que notre ancrage sur les filières viandes reste réel, visible, et non « dilué » dans les différents secteurs de l'agroalimentaire.

Notre jeune formation, maintenant école d'ingénieurs,se trouve de fait en concurrence avec des écoles jugées prestigieuses, ce qui n'était pas forcement le cas antérieurement. Cet aspect pose, encore une fois, le problème de notre reconnaissance et suppose, avant tout, de mieux communiquer.

Les filières viandes souffrent encore d'un déficit d'image et attirent moins que d'autres secteurs. Elles restent pourtant fortement porteuses d'emplois, et notamment pour des jeunes cadres. Cette évidence pour le lecteur averti transparaît au travers de la difficulté que rencontrent les entreprises pour recruter, et ce, quelque soit le niveau de qualification recherché. En outre, les crises auxquelles la filière est confrontée depuis plusieurs années (crises sanitaires, dossier de l'abattage rituel, etc.), associées à la culpabilisation faite aux "mangeurs de viandes" ont manifestement incité bons nombres d'étudiants à délaisser, encore plus, les filières des produits carnés.

Si la filière se doit de regagner la confiance des consommateurs, l'organisme de formation que nous sommes se doit d'avoir le même objectif envers les étudiants, et nous serons plus forts si nous le faisons ensemble.

Enfin, on ne peut pas nier la montée en puissance de certains secteurs d'activité, tout particulièrement le vaste secteur des produits végétaux, vers lequel se sont orientés bons nombre des étudiants de nos 2 promotions.

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